Au long de mon parcours, j’ai rencontré certains peintres qui s’interrogeaient sur la télépathie, les coïncidences et les simultanéités. Même si elle est en relation étroite avec notre imagination, la pensée ne peut être magique, les affects ne peuvent directement être transmis ou contrôlés. L’excès de sens que nous déployons pour tenter de rationaliser des évènements qui échappent à notre entendement est le signe de la curiosité, de la peur, d’une réaction bien humaine face à l’inconnu.
Pour ma part, je dirai qu’il n’y a pas de télépathie mesurable, mais qu’il y a, matériellement, des vibrations. Libre choix, depuis toujours, à(aux) l’émetteur(s) et au(x) récepteur(s) d’accueillir, de refuser, d’interpréter, de ressentir de tels phénomènes.
L’ association duGAZ est heureuse d’accueillir le travail de Stephane Barthez à la galerie Une poussière dans l’œil, non seulement parce qu’il est radicalement vibratile, mais aussi parce que pour atteindre ce niveau d’échange, de partage, ce travail est soutenu lucidement, dans le temps, par une organisation basée sur le réel de la vie et non sur des illusions de façade, des promesses d’avenir glorieux ou des tentatives de séduction des quelconques cadres culturels ou élus, détenteurs des picaillons publics.
À première vue, les tableaux de Stephane Barthez sont tous les harmoniques d’une même tension. Après un temps, nous remarquons que chacun tient debout par sa force propre, sa tonalité de facture ou de couleur.
Lorsqu’on oublie de penser, l’œil et la main agissent efficacement. Les différences sont infimes, subtiles.
Quand on travaille debout, la peinture est frontale et comme nous l’avons dit, libre choix d’ouvrir ou de fermer l’œil.
TD nov 2011
info : stéphane barthez
galerie fermée le 11 novembre