Le samedi 14 juin, à partir de 17h00
l'association Du Grain Aux Ziaux et la galerie d’art Une poussière dans l’œiL lisent
Dominique Quélen
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avec
en apéritif textuel
à 17h00
des textes de Régis Jauffret
Lecture à deux voix, par Marie-Pierre Charitat et Jean-Marie Gimenez
(durée autour de 20 minutes)
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à 18h00
Comme quoi de Dominique Quélen
Lecture à deux voix, par Cathy Fourez et Victor Martinez
(durée autour d'une heure)
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« Certains poèmes du silence sont plus oraux que ceux qui les crient » (Pey). Certains poèmes tus sont plus âpres que les voix qui les portent. Le mot, qui est le muet, sera porté à la gorge, aphone, dans ses froissements. L’écriture tremblée de Dominique Quélen sera affirmée, comme elle est portée dans la page, dans la décision qui tranche. L’infini est au sol, la lyre dans la dé-lyre, le mutisme du bois communique dans la lettre. La portée est rabattue à sa limite sans bord, le chant est le déchant, la terre tire.
« Fous-moi la paix avec tes paysages, parle-nous du sous-sol » (Beckett) : fous-moi la paix avec ta poésie, parle-nous du muet, du lointain, du rivé, de ce qui, simple, n’est même pas étrange. La pensée, dont on se fout, suivra. Nous suivrons.
Comme quoi, de Dominique Quélen, sera lu à la galerie d’art Une poussière dans l’œiL, le samedi 14 juin à 18 heures, en présence de l’auteur (s’il lui plaît). Il nous plaît, nous, d’entendre sa voix vivante, que nous aimons, verticale et dure, comme l’humain qui nous manque.
Note éditoriale :
Comme quoi vient de paraître aux éditions L’act mem, dans la collection « La rivière échappée » que dirige le poète et l’ami François Rannou (que nous inviterons un jour). Ce livre est le dernier volet de la trilogie initiée avec Petites formes, paru, dans la même collection, il y a deux ou trois ans.
Dominique Quélen publie en même temps une traduction de poèmes du poète américain Cid Corman (vieil ami d’André du Bouchet), Vivremourir, précédé de Lieu, (traduit en collaboration avec Barbara Beck), chez le même éditeur.
On trouve ces livres à la galerie, le jour de la lecture, ou ils se commandent chez n’importe quel libraire (il n’en reste qu’un ou deux, de toute façon, à Lille).vm.